Un milliard d’euros, une trentaine d’écoles concernées, plusieurs recours en justice : le méga partenariat public-privé lancé par la Ville de Marseille interpelle les quatre députés marseillais de la République en marche. Après un entretien avec Jean-Claude Gaudin fin avril, ils annoncent dans un communiqué leur intention d’« auditionner les principaux acteurs du plan École d’Avenir porté par la mairie centrale avant l’été 2018 ». Si les services municipaux ont accepté de jouer le jeu, les multiples opposants au projet seront également entendus.
Une manière « de se faire une idée globale » et de forger une position commune, commente Claire Pitollat, députée de la 2e circonscription (7e et 8e arrondissements). Et ainsi de répondre aux attentes : « Cela part du fait que l’on est très sollicités sur ce sujet par nos administrés. Les parents d’élèves sont globalement assez inquiets », glisse-t-elle.
Quant au débouché politique de la démarche, les députés n’ont par définition que peu de prise sur cette compétence municipale. Mais « le cas échéant s’il faut toquer à la porte de l’État pour obtenir un autre financement, pourquoi pas ? », avance-t-elle.