Publié le 02/09/2016

En cette rentrée scolaire 2016, la ville de Marseille a annoncé avoir lancé un appel d’offres début juillet pour la déconstruction et reconstruction des 52 écoles de type « GEEP » de la commune. Principalement implantées dans les années 60 dans les arrondissements périphériques, ces écoles préfabriquées en usine sont conçues avec des structures métalliques (d’où parfois leur appellation générique « Pailleron »). La municipalité n’écarte pas la possibilité d’avoir recours à un partenariat public-privé (PPP) pour faire face à ces travaux estimés à « plus de 500 millions d’euros », selon Danièle Casanova, adjointe au maire chargée des 444 écoles marseillaises. La décision sera soumise au vote du conseil municipal en avril 2017.
Dans le plan pluriannuel « Ecoles de Marseille », signé avec l’Etat lors du comité interministériel à l’Egalité et à la Citoyenneté du 13 avril dernier à Vaulx-en-Velin (voir notre article du 26 avril 2016), la ville s’était engagée à dégager 1 million d’euros pour son plan « GEEP ». Ce million faisait partie d’une enveloppe de 5,5 millions d’euros destinée à la la construction, la rénovation, la réhabilitation et l’entretien des écoles marseillaises. De fait, la ville a annoncé en cette rentrée avoir engagé 5 millions d’euros au printemps et pendant l’été 2016.
Pour rappel, côté Etat,  le plan « Ecoles de Marseille » bénéficie de 4 millions d’euros de dotation politique de la ville (DPV) dont 3 millions pour cofinancer, à hauteur de 80%, les travaux de réhabilitation ou de construction de groupes scolaires et 1 million pour la construction et la rénovation d’équipements sportifs. Le plan fait également appel au fonds de soutien à l’investissement local pour cofinancer la construction d’un nouveau groupe scolaire (Sainte-Marthe, 15 classes). Il puisera aussi dans les crédits de l’Anru pour cofinancer des écoles et des équipements sportifs de proximité dans les quartiers concernés. Il semblerait que cela ne suffira pas.